Un peu d'histoire sur les hackers.
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Un peu d'histoire sur les hackers.

La devise des premiers “hackers” était « Make, learn, share ». Dans les universités ils ont créé les bases d’une organisation fondée sur l’étude, le partage et la coopération.

Dans les années 70, une marque de céréales, baptisées « Cap’n Crunch », dont la mascotte est un sympathique pirate à moustache, offre pour fidéliser sa jeune clientèle un petit sifflet. Un ingénieur californien, John Draper, bientôt surnommé Cap’n Crunch, découvre qu’en le trafiquant légèrement, il peut reproduire la tonalité utilisée par l’opérateur téléphonique Bell pour commuter les appels et, accessoirement, téléphoner gratuitement.

Il a lui-même démenti cette légende dans le documentaire « Pir@tage », dans lequel il raconte qu’un jour, en faisant des tests sur un émetteur radio FM sur lequel il a communiqué son numéro de téléphone, ce fut Joe Engressia qui lui répondit, en lui disant qu’il hackait lui aussi, mais seulement les téléphones et qu’il connaissait une manière pour téléphoner gratuitement, en émettant un signal de 2 600 hertz.

John Draper y voit un moyen de s’affranchir du prix exorbitant des communications téléphoniques, et de rendre ainsi la circulation de l’information libre et gratuite. Le premier grand acte du phreaking, mouvement “hacker” de la première heure, vient d’être réalisé.

Richard Stallman étudiant en physique et en mathématique est un jour confronté à un banal problème de bourrage papier sur l’imprimante de son laboratoire. Il tente d’accéder au programme qui la fait fonctionner pour en corriger les défauts. Il découvre alors que le code source est protégé. Xerox le fabricant, veut commercialiser et protéger ce produit. Et ne souhaite donc pas partager son logiciel. Stallman décide de se lancer dans une croisade. Les logiciels et les codes doivent être libres. Il y consacrera sa vie.

Dans les années 80, les médias commencent à publier des articles concernant le hacking, notamment sur Kevin Poulsen, qui réussit à s’introduire dans un réseau réservé à l’armée, aux universités et entreprises. En 1983, sort le film Wargames, dont l’histoire est centrée sur un hackeur qui parvient à accéder au système informatique de l’armée américaine. Le premier virus informatique apparait également dans ces années.

La naissance d’Internet, dans les années 90, s’accompagne des premiers cas de cybercriminalité. Les couches basses du modèle OSI sont d’abord visées et le développement des mails et des réseaux donne naissance aux virus.

Dans les années 2000, les hackeurs veulent à nouveau pousser la technologie et « faire sauter les verrous imposés par les industriels ». Par exemple, Jon Johansen parvient à contourner les protections des DVD. Une autre tendance apparue dans les années 2000 est l’utilisation du hacking pour militer comme les groupes Anonymous, Rtmark ou le Chaos Computer Club.

Plus récemment la culture hackeurs explose et de nombreux partages se font sur les réseaux. Les attaques informatiques à l’époque de Kevin Mitnick, Kevin Poulsen ou Jon Lech Johansen (« DVD Jon ») étaient peu nombreuses comparées à celles lancées dans les années 2000.

Les années 2020 voient l’explosion des nouveaux modes de télétravail et aussi des attaques contre les particuliers, les organisations et les entreprises de toutes sortes et cela mondialement.

Le hackeur devient aussi un combattant dans les guerres modernes et les états actifs depuis longtemps déjà dans ce type d’activité se renforcent en créant des groupes qui coordonnent leurs actions avec les armées ou les services de renseignements.

Dans le même temps, les couches basses du modèle OSI étant de mieux en mieux sécurisées, les hackeurs migrent vers les couches hautes et pratiquent de plus en plus d’attaques sur les applications, en exploitant les failles de sécurités de celles-ci.

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